Qui était Jeanne Baret
 
Fille de Jean Baret et de Jeanne Pochard, agriculteurs, Jeanne nait le 27 juillet 1740 à la Comelle dans le Morvan, elle est enfant unique et aide aux champs. La seule lumière de sa vie, c’est la cueillette des simples avec sa mère, qui en connaît les secrets.
En 1760, elle devient orpheline et vit des remèdes qu’elle prépare grâce à ses connaissances des vertus des plantes.
En 1764, elle fait par hasard la connaissance de Philibert Commerson, médecin botaniste et veuf depuis peu, il l’engage comme gouvernante mais elle devient rapidement son assistante grâce à leur passion commune pour la botanique, empirique pour l’une et savante pour l’autre.
En1765, Philibert Commerson est nommé « médecin et botaniste du Roi », il s’installe alors à Paris avec Jeanne.
En octobre 1766, le capitaine de vaisseau Louis-Antoine de Bougainville s’apprête à faire le tour du monde, Il veut embaucher deux savants, et jette son dévolu sur l’astronome Véron, ainsi que sur le médecin-botaniste et naturaliste Commerson. Tout d’abord, Philibert refuse à cause de sa mauvaise santé mais finit par se laisser convaincre en exigeant l’assistance de Jeanne Baret comme infirmière et assistante.






Une ordonnance royale interdisant la présence de femmes sur navires royaux, c’est ainsi que nait l’idée de faire passer Jeanne pour un homme, elle devient donc Jean Baret valet de Commerson.
Le 22 décembre 1766, Philibert Commerson et « Jean Baret » embarquent à bord de l’Etoile, le navire ravitailleur, plus petit et moins rapide que la Boudeuse le fleuron de l’expédition.
Une fois arrivés à Montevideo, les botanistes partent en expédition vers les plaines et les montagnes environnantes. Commerson souffrant de sa jambe, Jeanne Baret a fait une bonne partie du travail réel, transportant des fournitures et des spécimens.
Leur occasion suivante de botaniser s’offre en Patagonie tandis que les navires de l’expédition attendent des vents favorables pour traverser le détroit de Magellan. Ayant accompagné Commerson dans les excursions les plus gênantes sur un terrain accidenté, Jeanne Baret acquit une réputation de courage et de force.
En plus du travail manuel qu’elle a effectué dans la collecte des plantes, des pierres et des coquillages, Jeanne Baret a également aidé Commerson à organiser et à cataloguer ses spécimens et ses notes.





Commerson meurt en 1773 et en 1775, Jeanne boucle son tour du monde et rapporte les récoltes botaniques de Commerson destinées au Jardin du roi, soit 30 caisses contenant quelque 5 000 espèces, dont 3 000 sont décrites comme nouvelles. Elle reçoit, en avril 1776, sa part de l’héritage de Commerson et le roi Louis XVI, qui reconnaît ses mérites comme aide-botaniste, la félicite pour sa bonne conduite et lui attribue une pension.
Avec cet argent, Jeanne Baret s’installe à Saint-Aulaye et y meurt en 1807, elle est enterrée dans le cimetière de la ville.


8 mars pour Jeanne Baret, botaniste oubliée - Le blog de j'art d'ain partagéDiderot dans son ouvrage « Supplément au voyage de Bougainville » lui accorde une place importante : « Ces frêles machines-là renferment quelques fois des âmes bien fortes.
 
En 2012, des scientifiques américains baptiseront en son souvenir une plante grimpante, récemment découverte en Amérique du Sud. Ce sera la Solanum baretiae.