MURS
 
   MURS
 
   À PÊCHES !


Les étudiants de première année de BTS « aménagements paysagers » (classe A et une partie de la classe B) ont effectué une visite des Murs à Pêches de Montreuil, accompagnés de deux de leurs enseignantes. La classe B vous propose un aperçu de cette visite…
 
Les murs à pêches font partie essentielle de la ville de Montreuil. Etudiants en première année de BTS « Aménagements paysagers », nous avons déambulé ce mercredi 31 janvier dans les 35 hectares de l’association des Murs à Pêches, en débutant à l’angle des rues Saint-Just et Pierre de Montreuil. Nous avons été guidés par Pascal Mage, président de l’association, et Aurélien, paysagiste ancien élève du lycée horticole et bénévole au sein de l’association.
(texte : Mickaël L.)
 
 
    Un peu d’histoire…
  Montreuil est connue depuis le dix-neuvième siècle pour ses 600 kilomètres de Murs à     Pêches. Les murs sont hauts de 2,70 mètres pour 50 centimètres de large. Ils sont bâtis à partir de pierres calcaires et de gypse, extrait à Montreuil même (carrière du parc des Baumonts).
Chauffé à 160°c., ce dernier se transforme en plâtre qui sert à enduire les murs. Exposés est-ouest, les murs accumulent et conservent la chaleur en journée, qui est restituée le soir, et protège aussi du froid.



Le fleurissement des pêchers ayant lieu lors des gelées hivernales, cette technique assure une protection contre le vent, et le palissage (arbre installé contre le mur) fournit une température adéquate à la fructification.
Les murs sont par ailleurs surplombés d’un chaperon (petit toit) qui les isole de l’humidité. Cette technique et ce matériau ont été éclipsés à la fin de la Deuxième Guerre mondiale par l’arrivée du béton et du placoplâtre, apportés par les Américains. Cela a asphyxié économiquement le secteur. Mais les associations des murs à pêches militent aujourd’hui pour préserver et faire perdurer le savoir-faire de cette technique de construction.
(Texte : Léo D., Florian C., Manon C.)
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Pour s’adapter au terrain en plateau, les pêches, importées du Sud de la France au Moyen Âge et peu adaptées au climat francilien, ont d’abord été greffées sur des amandiers, grâce à des porte-greffe, car ces arbres étaient plus résistants au sol calcaire. Ils ont été taillés au plus près du mur en plâtre, isolant et dégageant de la chaleur.
Aurélien et Pascal Mage ont conservé plusieurs variétés anciennes de pêches, dont la « Grosse Mignonne », inventée à Montreuil au dix-septième siècle.
(Texte : Sovan H., Morgan J., Yaya B.)
 
Le projet des Murs à pêches
 
Les associations des Murs à pêches proposent plusieurs thèmes concernant l’accueil des jeunes publics, comme la découverte du potager, la sensibilisation aux cycles de la nature, ou encore l’histoire du lieu. Il est également possible d’effectuer des stages pour restaurer les murs à pêches ou apprendre à les construire. Il s’agit d’un patrimoine immatériel dont elles tentent de transmettre le savoir-faire, et qu’elles souhaiteraient faire inscrire à l’UNESCO.
(Texte : Corentin N., Arnaud L., Florian D.).
 
L’association a permis aux enfants et jeunes des alentours, vivant principalement dans les quartiers des Grands pêchers et du Bel-Air, de participer à des activités telles que des concerts, des ateliers de cuisine en plein air et même un mur d’ « escalade ». Ces initiatives mêlent diverses populations et cultures présentes en ville, proposent un univers s’apparentant à un lieu de villégiature pour ceux qui n’en ont pas forcément les moyens, avec des activités pour tous les âges.
(Texte : Raigka T., Mickaël L., Loup M.)
 
Le développement durable est bien présent dans l’enceinte des Murs à pêches. Nous avons pu voir que l’association s’inscrit dans les axes suivants : écologique, social et économique. Ils recyclent, partagent les parcelles de terrain avec des Montreuillois, créent des événements, comme le Festival des murs à pêches…
C’est un circuit court car ils plantent, récoltent et mangent leurs fruits et légumes. Ils occupent les lieux sans infliger aucun dégât. Par exemple, ils ont pu garder l’Erable pseudo-platane (ACER pseudo platanus) pour en faire un arbre à palabres. Il y a également une ancienne décharge où tout est resté intact.
(Texte : Marine K., Amandine R., Axel C.)
 
Un lieu en constante métamorphose…
 
Les murs à pêches sont gardés entretenus par des associations comme l'association MAP et la « Graffiterie ».
Des améliorations ont été faites dans l'enceinte des murs à pêches telles que des potagers, des poulaillers, un jardin médiéval, et la transformation de la casse voisine du garage désaffecté en un grand terrain enherbé. Certaines parcelles des murs à pêches sont menacées d'être "grignotées" par les habitations, tout est souvent en chantier, les murs à pêches ne sont jamais "figés", ils subissent toujours de nouvelles améliorations.
(Texte : Justine G., Loïc L., Steven H.)